des Petits Mots Doux

des Petits Mots Doux Chihuahua

Chihuahua

Insectes et acariens


Insectes et acariens 



  La leishmaniose
  La dirofilariose
  Les tiques


sont le formidable travail du site
"collie-online.com"

https://www.collie-online.com/colley/insectes/leishmaniose_1.php

La leishmaniose










La leishmaniose


 








Page 1, La leishmaniose


 


 


Leishmania, cycle de développement


Les leishmanies ont un double mode de vie pour un
double habitat: elles sont intracellulaires chez le chien et
extracellulaires chez le vecteur. Elles présentent au cours de leur
cycle de développement les deux stades morphologiques successifs
ci-dessous:

- le stade amastigote :

petit corpuscule arrondi ou ovalaire de 2 à 6 µm de
diamètre, possédant un noyau, un kinétoplaste et un flagelle interne.
L’amastigote est situé à l’intérieur des cellules du système de
phagocytes mononuclés
du vertébré mammifère.

- le stade promastigote :

à corps long (15-25 µm) et mince (2 µm), avec un
noyau central, un kinétoplaste et un long flagelle libre antérieur. Ce
stade flagellé est libre dans le tube digestif du phlébotome vecteur.




Les parasites (promastigotes) sont inoculés dans la
peau des sujets à l’occasion de la piqûre du phlébotome. Piqûre qui
provoque une lésion cutanée, généralement sur le museau ou l'oreille. A
noter que la fourrure offre
une protection relative contre les phlébotomes.

Suite à l’infection, en réponse immunitaire, les
macrophages tissulaires ou sanguins constituent la première ligne de
défense de l'organisme du chien: ils vont phagocyter les leishmanies.


La leishmanie est capable non seulement de
résister aux divers processus de destruction élaborés par le macrophage,
mais également de s’y multiplier. Leur nombre augmente tellement qu'il
fait éclater cette cellule, libérant les parasites
qui pénètrent aussitôt dans de nouvelles cellules.
Ils se propagent alors dans la peau, le foie, la moelle osseuse, les
yeux...


A l'inverse, lorsqu'un phlébotome en quête de son
repas de sang pique un chien infecté, il va absorber des macrophages
(globules blancs) contenant des leishmanies. Dans l'estomac du
moustique, les agents pathogènes de la leishmaniose sont libérés
et se multiplient. Les parasites prennent alors une
forme fine et allongée: le stade promastigote.

Suite à la multiplication par division cellulaire,
l'estomac du moustique se remplit rapidement d'une multitude de
parasites en l'espace de quelques jours. Ces parasites migrent dans la
trompe du phlébotome et seront transmis à un nouvel hôte lors de la
prochaine
piqûre du moustique.


 


















 


Symptomes


Lorsqu'une mouche des sables ou phlébotome infecté
pique le chien, une quantité innombrable de leishmanies (Leishmania
infantum) sont déposées dans la peau de l'animal et absorbées par des
cellules sanguines qui interviennent dans le système
immunitaire (macrophages).

Les symptômes qui peuvent apparaître sont divers.
Ils dépendent de la souche qui a infecté l'animal, tout autant que de la
réponse immunitaire du chien.

L'infection commence à avoir lieu quand les
promastigotes de la Leishmaniose sont phagocytés par les macrophages de
la zone de la piqûre.

Les leishmanies se multiplient dans les macrophages
et par la migration de ceux-ci, elles envahissent le corps du chien et
attaquent les organes internes.

Les premiers symptômes de la maladie apparaissent au
plus tôt trois mois après l'infection, mais ils peuvent aussi se
manifester 18 mois ou plus après l'infection.


Les premiers symptômes les plus fréquents sont:


  • La chute des poils (Dermatite alopécique), notamment autour des yeux et du museau,
  • Abattement et amaigrissement du chien bien qu'il conserve son appétit,
  • Des pellicules, une baisse de forme,
  • Et souvent des boiteries.

Autres symptômes:

Sous forme cutanée, on peut remarquer des nodules
rouges sur le dos et sur les pattes des chiens. Nodules qui peuvent
s'ulcérer et se couvrir d´une croûte dure. Ils peuvent évoluer en ulcère
profond et suppurer.

Croissance anormale des griffes qui deviennent longues et cassantes.

Nodules dans les espaces entre les doigts.

Les muscles du visage s'atrophient et des rides apparaissent.

Des lésions de la cavité buccale et de la muqueuse
respiratoire apparaissent pouvant provoquer des nécroses allant jusqu'à
la destruction de l'os nasal responsables d'hémorragies nasales.

En même temps, le parasite touche progressivement
les organes internes (foie, reins...) et la santé de l´animal commence à
se voir sérieusement détériorée. Elle est létale si elle n'est pas
traitée. C’est souvent
l’insuffisance rénale qui est la cause du décès de
l’animal.


Il est important de signaler que le traitement de
la leishmaniose canine ne guérit pas définitivement l'animal. Si les
symptômes disparaissent, l'animal reste toutefois porteur du parasite et
devient à son tour un réservoir.


Diagnostic


Selon une étude réalisée auprès des vétérinaires de
tout le sud de la France (Enquête sur les pratiques diagnostiques et
thérapeutiques de la leishmaniose chez les vétérinaires praticiens en
2000) [1]

le diagnostic clinique associé à un examen de
laboratoire est majoritairement utilisé (70,8% des vétérinaires ayant
répondu à l'enquête).

Les critères permettant d'établir le dignostic sont
dans plus de 90% des réponses une adénopathie (inflammation chronique
des ganglions lymphatiques), des lésions cutanées et une baisse de
forme. Viennent ensuite boîteries, douleurs articulaires
et une insuffisance rénale.

Les vétérinaires (à plus de 90%) font confirmer leur diagnostic clinique par un laboratoire.



Le diagnostic épidémiologique vient généralement
(pratiqué par 88% des vétérinaires) appuyer le diagnostic clinique. Il
repose sur le lieu de vie.

En l'absence de signes cliniques, 2/3 des praticiens demandent un diagnostic de laboratoire.


L'option beaucoup plus complexe mais fiable, est
une détection directe du code génétique ADN par agrandissement du
matériel génomique du parasite. Elle se fait avec un prélèvement de
sang. Cette technique peut être nécessaire
dans les cas où l´infection est principalement
cutanée et pour cette raison les anticorps dans le sang ne se
développent pas. (Centre Vétérinaire "Arturo Soria", C/ Arturo Soria
317, Madrid)







 


 


Traitement


Le pronostic est assez bon si le chien présente
seulement des lésions cutanées, qui disparaissent en quelques semaines
après le début du traitement mais si le chien présente des lésions
hépatiques ou rénales, il s'assombrit
considérablement.

les protocoles de traitement sont relativement homogènes, tout au moins pour les molécules utilisées.

Ainsi, dans la majorité des cas, le traitement est à
base de Glucantime éventuellement associé au Zyloric, ce qui,
aujourd'hui, peut être considéré comme le protocole de choix. (G.
BOURDOISEAU -Professeur, Unité de Parasitologie,
École Nationale Vétérinaire de Lyon- et Ph.
DENEROLLE - Docteur vétérinaire) [3]


THÉRAPEUTIQUE SPÉCIFIQUE

L’antimoniate de méglumine est commercialisé en France sous le nom de Glucantime.

La pentamidine (nom commercial Lomidine)

L’amphotéricine B (antibiotique, nom commercial Fungizone)

Les quinolones (Baytril, Marbocyl)

L'allopurinol (Zyloric utilisé chez l’homme pour le traitement de la goutte)


l’association Glucantime - Zyloric a démontré un intérêt certain dans le traitement de la leishmaniose canine:

37 chiens sur 47 (82%) de guérisons lors de tests
réalisés par les auteurs du rapport, loin devant les autres associations
médicamenteuses testées.

(Traitement de la leishmaniose canine: actualités*
G. BOURDOISEAU -Professeur, Unité de Parasitologie, École Nationale
Vétérinaire de Lyon- et Ph. DENEROLLE - Docteur vétérinaire) [3]


 




Prévention


La prévention sur plusieurs plans est donc
primordiale. Il convient d'éviter de sortir le chien au crépuscule en
pleine période d'activité des phlébotomes et il faut utiliser des
produits de type spot-on ou sprays visant à éloigner
ces insectes. Pour cela, il existe actuellement des
colliers contenant de la deltamethrine, dont l'efficacité pendant six
mois est prouvée, et des pipettes à appliquer sur la peau d'une durée
d'efficacité plus réduite, de 15 jours à
1 mois. Des diffusions d'huiles essentielles
éloignant les phlébotomes sont également fortement recommandées dans
votre maison ou sur le lieu de vos vacances si c'est une des zones à
risques.


Concernant l'être humain, l’utilisation de
moustiquaires est sans effet car ces insectes sont de taille inférieure à
leur maillage. En revanche, l’utilisation nocturne de ventilateurs les
fait fuir.

Il faut également veiller à limiter les niches et
les abris favorables aux phlébotomes (stades larvaire et adulte) autour
des zones d’habitation (Bussiéras et Chermette, 1992):

- éviter les eaux stagnantes et les zones humides dans les jardins,

- enduire les murs, les abris du bétail avec de la chaux,

- détruire les déchets organiques avec de la chaux.


A noter que, contrairement à certains écrits, le
chien ne fait en rien courir une menace pour l'homme et une éventuelle
contamination par la leishmaniose.

Au contraire même, comme le fait remarquer une
équipe vétérinaire espagnole spécialisée dans le sauvetage de chiens,
lévriers Galgo notamment. Le chien apporterait une protection pour
l'être humain en étant une cible préférée
à l'homme par les moustiques.

L'OMS encourage d'ailleurs l'introduction d'animaux
domestiques auprès des populations humaines afin de lutter contre les
maladies provoquées par les moustiques:

"Le redéploiement des troupeaux de bovins ou
l'introduction d'animaux domestiques en général peut détourner les
moustiques de leurs hôtes humains aux dépens de ces animaux. Alors la
zooprophylaxie peut constituer un moyen efficace pour
les collectivités ou les personnes de réduire leur
exposition aux insectes piqueurs et la transmission des maladies".
(Extraits de l'OMS)." [2]


 


Préventivement:

Une prévention efficace pour qui va séjourner de
manière discontinue dans les zones à risque va reposer sur l'utilisation
de composés insecticides ou insectifuges qui détruisent ou éloignent
les phlébotomes. Ces produits sont
utilisés par voie externe, concentrés dans un
collier mis autour du cou du chien ou contenus dans une solution à
appliquer en spot-on ou en spray sur l’animal. Ils utilisent
majoritairement les pyréthrynoïdes que sont la deltaméthrine, la
perméthrine et la fluméthrine.

Les pyréthrynoïdes sont des dérivés synthétiques des
pyréthrines (insecticides naturels issus de la fleur du pyrèthre, trop
facilement dégradées par la lumière et la chaleur). La deltaméthrine et
la perméthrine
sont actuellement les insecticides les plus
largement utilisés en raison de leur efficacité contre les phlébotomes
et de leur faible toxicité sur le chien (voir plus bas le rapport publié
par l'ANMV à ce sujet).

Les pyréthrinoïdes sont des insecticides
synthétiques, moins photosensibles et, par conséquent, plus rémanents et
plus puissants. Les pyréthrinoïdes synthétiques offrent l'avantage
d'être d'une grande efficacité en dépit
des petites quantités utilisées.

Les pyréthrinoïdes ne s’accumulent pas dans les
tissus des êtres vivants, contrairement au DDT, par exemple, et se
décomposent rapidement dans les tissus des mammifères et dans le sol.


Leur toxicité pour les poissons et d’autres
organismes aquatiques a d’importantes répercussions au niveau du rejet
des déchets. En outre, les pyréthrynoïdes sont un poison pour les chats.

Il convient donc de les utiliser avec circonspection
et de bien évaluer les conditions dans lesquelles ils seront mis en
oeuvre.




Le collier Scalibor:

Il protège le chien jusqu'à 6 mois contre la
leishmaniose en empêchant les phlébotomes de le piquer. La substance
insecticide et acaricide utilisée est la deltaméthrine.

Scalibor protège fiablement les chiens contre les
tiques et les piqûres de phlébotomes ou mouches des sables (Phlebotomus
perniciosus) ainsi que contre les moustiques communs (Culex pipiens
pipiens) grâce à son principe actif deltaméthrine.

la deltaméthrine est lipophile (liposoluble) et de ce fait pratiquement insoluble dans l'eau.

Il doit être placé sur le chien 10 jours avant
l’exposition aux phlébotomes et sa durée d’action va jusqu’à 34
semaines.

Attention:

Le collier Scalibor ne doit pas être utilisé chez les chats, car la deltaméthrine est toxique pour eux.


Le principe actif est quotidiennement libéré du
collier de manière continue en petites quantités et se répartit dans le
film lipidique de la peau sur toute la surface corporelle du chien. Ce
qui signifie que le collier doit être constamment
porté afin que le taux de deltaméthrine reste
efficace. Le principe actif ne pénètre pas dans la peau et ne parvient
donc pas dans la circulation du sang. La deltaméthrine n'est pas
résorbée par la peau.

Efficacité: jusqu'à 34 semaines, mais doit être placé sur le chien 10 jours avant l'exposition aux phlébotomes.



Contre-indications:

Ne pas utiliser chez les chiots de moins de 7 semaines.

Ne pas poser le collier sur un animal présentant des lésions cutanées étendues.

Ne pas administrer aux chiens ayant des antécédents d'hypersensibilité aux pyréthroïdes.

En outre, l'ANMV en déconseille l'utilisation chez les femelles gestantes.



Spot-on Advantix:

Le laboratoire pharmaceutique Bayer propose Advantix
(association de perméthrine avec l’imidaclopride), un antiparasitaire
en pipette qui possède une efficacité contre les moustiques et les
phlébotomes: un seul traitement assure une activité
répulsive contre les moustiques pendant 2 (Aedes
aegypti) à 4 semaines (Culex pipiens) et contre les phlébotomes pendant 2
(Phlebotomus papatasi) à 3 semaines (Phlebotomus perniciosus).

Des tests réalisés (Mirü et al. 2007) ont montré que
l’association de perméthrine et d’imidaclopride (Advantix) est un bon
moyen de réduire significativement des piqûres de phlébotomes pendant la
période de transmission
des maladies vectorielles comme la leishmaniose.

Efficacité: Il est actif 24 heures après son application et pour une durée de 21 jours.



Spot-on de perméthrine: Exspot

Ferroglio et al. (2008) ont étudié l’efficacité
d’une telle solution dans la réduction de l’infection à Leishmania
infantum dans une région endémique de leishmaniose canine en Italie.
Cette efficacité est comparable
à celle des colliers imprégnés de deltaméthrine
(Scalibor), mais, alors que le collier doit être placé sur le chien 10
jours avant l’exposition aux phlébotomes, l’application topique de
perméthrine possède un effet
relativement immédiat. Cependant, le collier est
efficace 34 semaines alors que l'application du spot-on de perméthrine
nécessite d’être répétée tous les 30 jours.

Efficacité: Pratiquement immédiate et d'une durée de 30 jours



Spray Duowin:

Autre produit ayant prouvé son efficacité sur les
phlébotomes: Duowin qui est un spray de perméthrine et de pyriproxyfène.


Une étude faite par Molina et al. (2006), étude
similaire à celle réalisée pour l'Advantix, a montré la même efficacité.
Par rapport aux autres présentations, le spray présente l’avantage
d’être actif
immédiatement après son application et d’être
efficace sur les extrémités comme le museau et la bouche. L'effet a duré
21 jours. Ces résultats suggèrent qu’en zone endémique, les chiens
peuvent être traités
par ce spray toutes les 3 semaines pour empêcher les
piqûres de phlébotomes.

Efficacité: Immédiate et d'une durée de 21 jours.





rapport de l'anmv sur le collier Scalibor [4]


Ces colliers sont à base de deltaméthrine. Cette molécule de la famille des pyréthroïdes de synthèse, se

caractérise par son activité acaricide et insecticide agissant en augmentant la perméabilité des canaux

sodiques de la membrane nerveuse des insectes. La molécule provoque une hyperexcitation, suivie d'une

paralysie (effet choc), de tremblements et de la mortalité des parasites. L'absorption cutanée de la

deltaméthrine est faible.

La deltaméthrine présente un effet répulsif contre les phlébotomes, vecteurs de Leishmania infantum

(protozoaire, agent de la leishmaniose).

La deltaméthrine est relarguée en permanence du collier et diffuse dans le poil et dans le film lipidique

supérieur de l'épiderme. Le principe actif diffuse du site d'application sur toute la surface de la peau. La

deltaméthrine n'est que faiblement absorbée par voie cutanée.

Ces colliers sont utilisés uniquement chez les
chiens pour le traitement des affections à parasites sensibles

à la deltaméthrine ainsi que la prévention des
infestations par les tiques pendant 6 mois et la prévention des

piqûres de phlébotomes pendant 5 mois et de moustiques (Culex pipiens) pendant 6 mois.

Contre-indications

En l'absence de données disponibles, ne pas utiliser chez les chiots de moins de 7 semaines.

• Effets indésirables

Aucun.

• Précautions particulières d’emploi

Il est déconseillé de poser le collier sur un animal présentant des lésions cutanées étendues.

L’utilisation de cette spécialité chez la femelle gestante est déconseillée.

Le collier peut être porté par les chiennes en période de lactation.

Le collier doit être posé une semaine avant l'introduction du chien en

milieu infesté.

En 5 ans, 79 déclarations d'effets indésirables, après exposition aux colliers Scalibor, ont été recensées

chez le chien en France. Cette étude porte sur la période du 01/01/1999 au 31/12/2004.:

Ces effets indésirables ont été notifiés après :

- la pose du collier selon les recommandations de l’AMM : 57 concernent des problèmes de sécurité.

- l’ingestion accidentelle du collier : 22 cas.

Les effets indésirables surviennent dans environ 42% des cas dans les 24 heures après la pose du collier

Un cas mortel a été notifié chez un berger allemand âgé de 11 ans. Il n'a pu être exclu que l'animal avait

léché la poudre insecticide.

Parmi les races de chien ayant présenté des effets secondaires (Tableau 2), on trouve environ 15% de

terriers et 10% de caniches. Aucune prédisposition raciale n’a été observée.

La symptomatologie correspond essentiellement à des lésions cutanées suite au contact avec le collier dans

la région du cou, ainsi qu'à des troubles neuromusculaires (agitation, tremblements, convulsions).


 



Références documentaires:



 








 


Nota:


  • Ceci est un exposé documentaire de vulgarisation qui ne saurait remplacer une consultation vétérinaire.

    Il ne peut avoir pour but de se substituer au
    praticien, qui demeure le seul apte à formuler un diagnostic.

    Collie online décline toutes responsabilités
    découlant de l'utilisation, l'appréciation ou l'exploitation des
    informations diffusées dans ces pages. Les informations présentées ne
    sont pas nécessairement exhaustives et restent
    du domaine général sans relation avec quelque cas
    particulier propre à personne physique ou morale.
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La chenille processionnaire du pin




















 


 





























La chenille processionnaire du pin est un Lépidoptère qui fait partie de la famille des Notodontidés.

Cet insecte est très connu dans le midi
de la France, il a pour habitude de coloniser les pins et quelques fois
les cèdres.

Les chenilles sont recouvertes de plusieurs milliers de poils, jusqu'à un million !

Certains sont reliés à une glande à venin, lorsque le poil se casse, le venin se libère.

Ceux-ci sont très urticants et
considérés comme dangereux pour l'homme et les animaux domestiques.

Pour un chien, le fait d'avaler une chenille processionnaire peut être mortel.

Son venin a la propriété de détruire les tissus provoquant ainsi des nécroses.

La processionnaire du chêne est commune en Europe centrale et du Sud (Espagne, Italie).




 


Commençons par 2 témoignages:
  • "Je suis en Bretagne, et c'est sur la côte que
    mon chien a malencontreusement posé la truffe sur une procession de ces
    sales bêtes. il n'y a qu'une heure avant d'intervenir chez le véto. Au
    delà, une nécrose de la partie touchée
    est irréversible. Cela fait depuis dimanche
    maintenant, mon chien ne va perdre que quelques centimètres carrés de
    langue,"
  • "La bonne blague du 1er avril : visite en
    urgence chez le véto. Ma briarde a goûté à une chenille processionnaire
    écrasée dans le jardin. nous n'avons pas attendu, rinçage de la gueule
    et visite véto. Sa langue était
    déjà très gonflée, donc œdème. Le traitement a été
    injections de : corticoïde, antihistaminique, antibiotique, anti
    coagulant, et pansement gastrique."

Pour en savoir plus:


La chenille processionnaire est la larve d'un
papillon de nuit, le Thaumetopoea processionaria. Il existe deux types
de chenilles processionnaires: la chenille processionnaire du pin
(Thaumetopoea pityocampa) aux reflets roux, et celle du chêne
(Thaumetopoea processionea) de
couleur grise.
















 




La chenille processionnaire dispose dans les replis
de sa peau d'une multitude de petits poils urticants et très hérissés
qu’elle peut libérer en se cambrant dans une position de défense. Ce
n'est qu'à partir du 3ème stage larvaire,
à la 3ème mue, qu'ils deviennent urticants.

Ces poils se détachent facilement et restent en
suspension dans l’air ambiant. Ils restent virulents plusieurs mois
après la disparition des chenilles notamment dans les nids qu’elles ont
occupés.


La protéine urticante et nécrosante contenue dans
les poils de la chenille est la thaumetopoeïne. Les milliers de poils
qui entrent en contact avec la peau, les muqueuses ou les yeux peuvent
causer des troubles très graves chez les humains (œdèmes,
accidents oculaires, vertiges, etc.).

Chez le chien, le contact avec cette protéine
urticante (contact avec une chenille processionnaire vivante ou morte,
ou encore les débris d'un nid) constitue une urgence vétérinaire. Ils sont souvent avalés par les chiens et peuvent causer
des nécroses de tissus, leur mort. Généralement l'atteinte concerne la langue du chien.


Le chien bave, la langue gonfle, est tuméfiée et va
présenter rapidement un durcissement des parties atteintes par les
poils urticants.

Sans soins rapides, une nécrose peut apparaître
entraînant la perte des tissus touchés pouvant aller jusqu'à la perte de
la langue.

Une action rapide du vétérinaire est vitale. Il
administrera des anti-inflammatoires et antihistaminiques puissants,
parfois des antibiotiques, des anti coagulants et des pansements
gastriques si nécessaire. Au stade de nécrose l’amputation de ce bout
de langue devient inévitable.

Les atteintes au niveau des yeux provoquent le
développement très rapide d'une conjonctivite. Les poils urticants
s'enfoncent dans les tissus et peuvent provoquer la cécité.

Inhalés, ils provoqueront de graves difficultés respiratoires.









(photo Dr Barral)

 


 


 


Une histoire de poils.


Les chenilles portent de longs poils blancs et
soyeux, qui leur donnent un reflet gris argenté à contre-jour.
Contrairement à une idée reçue les grandes soies de ces chenilles ne
sont pas en cause.

Une observation attentive montre en outre
l'existence de petites poches qui apparaissent à partir du 3ème stade
larvaire (sur 5 au total) et qui sont situées sur la face dorsale des
segments abdominaux. Au fond de ces poches, que la chenille peut ouvrir
lorsqu'elle
est inquiétée, se forment des milliers de poils
microscopiques (100 à 250 microns), se terminant en pointe et portant à
leur extrémité de petits crochets. Seuls ces minuscules poils sont
urticants. Ils contiennent dans un petit canal intérieur
fermé une protéine urticante, la thaumétopoéïne, qui
est sécrétée par des glandes sous-épidermiques. Ces poils très légers
peuvent être emportés par le vent et se ficher dans la peau ou les
muqueuses.
Par frottement ils se cassent, la libération du
venin provoquant des démangeaisons très vives. Les zones de
transpiration et les muqueuses, naturellement humides, sont les plus
touchées (bouche, aisselles, yeux...).

Lors des contacts avec les nids et les chenilles, ce
sont des milliers de poils urticants qui peuvent entrer en action et
provoquer des troubles graves (oedèmes, accidents oculaires, vertiges,
etc), nécessitant le recours à un médecin (prise de médicaments
antihistaminiques). Si des animaux domestiques sont
touchés, il est nécessaire de consulter un vétérinaire. Les poils
urticants conservent leurs propriétés d'autant plus longtemps qu'ils
sont à l'abri de l'humidité, en particulier
dans les nids tissés par les chenilles. Ces nids
conservent leurs capacités urticantes plusieurs mois, voire 1 à 2
années, c'est-à-dire bien après la disparition des dernières chenilles.






























 


Exposition aux chenilles processionnaires - les symptômes chez l'être humain




Contact avec la peau

Apparition dans les huit heures d'une éruption
douloureuse avec de sévères démangeaisons. La réaction se fait sur les
parties découvertes de la peau mais aussi sur d'autres parties du corps.
Les poils urticants se dispersent aisément
par la sueur, le grattage et le frottement ou par
l'intermédiaire des vêtements.


Contact avec les yeux

Développement après 1 à 4 heures d'une conjonctivite
(yeux rouges, douloureux et larmoyants). Quand un poil urticant
s'enfonce profondément dans les tissus oculaires, apparaissent des
réactions inflammatoires sévères avec, dans de rares
cas, évolution vers la cécité.


Contact par inhalation

Les poils urticants irritent les voies
respiratoires. Cette irritation se manifeste par des éternuements, des
maux de gorge, des difficultés à déglutir et éventuellement des
difficultés respiratoires dues à un bronchospasme (rétrécissement
des bronches comme dans l'asthme).


Contact par ingestion

Il se produit une inflammation des muqueuses de la
bouche et des intestins qui s'accompagne de symptômes tels que de
l'hyper salivation, des vomissements et des douleurs abdominales.


Les personnes qui, en plus des signes locaux,
présentent des symptômes généraux tels que malaises, vertiges,
vomissements, doivent être dirigées vers un hôpital. (Rappel: Il s'agit
d'une urgence vétérinaire pour les chiens
et animaux domestiques)


Une personne qui a des contacts répétés avec la
chenille processionnaire, présente des réactions qui s'aggravent à
chaque nouveau contact. Dans les cas sévères, il peut y avoir un choc
anaphylactique mettant la vie en danger
(urticaire, transpiration, oedème dans la bouche et
la gorge, difficultés respiratoires, hypotension et perte de
connaissance).


Moyen de lutte:

La lutte contre les chenilles processionnaires est
une affaire de professionnels (les pompiers par exemple). La méthode la
plus efficace consiste à brûler et aspirer les chenilles et leurs nids,
de préférence tôt dans la saison quand les poils
urticants ne sont pas encore développés.


Si vous découvrez un nid dans un pin de votre
propriété, et pour éviter tout risque avec votre chien en attendant la
destruction du nid, vous pouvez faire régulièrement le tour du jardin
pour enlever les chenilles en période de procession
(de janvier à avril - Voir page suivante, le cycle
de vie de la chenille). Il faudra ensuite enlever les nids avant la
période d’urtication (octobre - Voir page suivante, le cycle de vie de
la chenille), soit en faisant intervenir un élagueur, soit les pompiers,

ou encore en contactant la Fredon (Fédération
Régionale de Défense contre les Organismes Nuisibles) de votre région
pour leur demander conseil.


Vous pouvez aussi placer une bande de glue sur les
troncs des pins (sur 1 mètre de hauteur tout autour du tronc), puis de
brûler les chenilles qui vont venir régulièrement s'y engluer.


Dans le cas d’un arbre isolé, il est possible de
placer un plastique épais et lisse à la verticale à 10-20 cm autour du
tronc, de le maintenir avec des tiges et de l’enfouir à 15 cm dans le
sol. Cette bâche permettra de contenir les
chenilles dans cette zone de 15 cm autour du tronc,
et qui seront forcées de s'y nymphoser. Un retournement de la terre et
une destruction des chrysalides à la main limiteront les attaques les
années suivantes.








 

 


Nota:


  • Ceci est un exposé documentaire de vulgarisation qui ne saurait remplacer une consultation vétérinaire.

    Il ne peut avoir pour but de se substituer au
    praticien, qui demeure le seul apte à formuler un diagnostic.

    Collie online décline toutes responsabilités
    découlant de l'utilisation, l'appréciation ou l'exploitation des
    informations diffusées dans ces pages. Les informations présentées ne
    sont pas nécessairement exhaustives et restent
    du domaine général sans relation avec quelque cas
    particulier propre à personne physique ou morale.

La dirofilariose (ver du cœur)







La dirofilariose


 


 

 


La dirofilariose (ver du cœur)
est une maladie parasitaire qui peut toucher tous les chiens, ainsi
qu'une trentaine d'autres espèces animales (coyote, renard, loup, chat
domestique, furet, etc) .

La dirofilariose est due à Dirofilaria immitis, un
nématode (semblable à un fil) de la famille des filaires qui parasite le
coeur droit, l'artère pulmonaire et parfois la veine cave.

C'est une affection vectorielle, les vecteurs étant des moustiques des familles Culicidae et Culex.









Moustique Culex (Culex quinquefasciatus)




Seules les espèces culicidiennes dépourvues
d'armature buccopharyngée assurent la transmission du parasite, les
autres espèces détruisant les microfilaires lorsqu'elles les absorbent.


La dirofilariose est endémique en Europe du Sud et de l’Est, en Amérique du Nord et dans les régions sub-tropicales

Dans certaines régions ou pays comme les USA il
s'agit maintenant d'une des principales pathologies de l'espèce canine.



 


La dirofilariose canine n’est pas une zoonose. L'être humain n'est pas un hôte naturel de la filaire.


La dirofilariose sous-cutanée (Dirofilaria repens)

Dirofilaria repens est l’agent de la dirofilariose
sous-cutanée. Elle est transmise par piqûres de moustiques Culicidés,
appartenant plus particulièrement au genre Aedes mais aussi au genre
Culex.









Aedes albopictus

 




La dirofilariose sous-cutanée est endémique en
Italie (La plaine du Pô comprise entre les provinces de Turin, Vercelli,
Pavie et Alexandrie) et dans le sud de la France, et signalée dans 35
Pays.





L’Italie, en outre, est le seul Pays européen où la
microfilarémie due à Dirofilaria repens a été signalée aussi chez le
chat. L'augmentation des échanges commerciaux a favorisé la propagation
de la maladie en déplaçant
de manière involontaire les vecteurs de celle-ci que
sont les moustiques.

Par exemple [1]:

Aedes albopictus, appelé moustique tigre asiatique,
est un vecteur potentiel de différentes maladies infectieuses virales,
telles que le chikungunya, la dengue ou la dirofilariose. Cette espèce,
originaire d’Asie, s’est propagée à l’échelle
mondiale ces 35 dernières années à la faveur du
commerce international, notamment lors du transport de pneus usagés,
dans lesquels des oeufs et des larves d’Ae. albopictus ont voyagé sans
être décelés.

Après la phase d’introduction, les moustiques se
sont propagés passivement, par les axes de circulation principaux, et
activement, en se dispersant d’eux-mêmes. Grâce à sa grande capacité
d’adaptation, le moustique tigre d’Asie
est parvenu à s’établir dans des zones tempérées.

- Etats-Unis: 1ère découverte au Texas en
1985. Aujourd’hui présent dans 26 états, jusqu'à Chicago au nord.
Introduit par des pneus importés. L’éradication de l’espèce n’est plus
possible malgré
les mesures de lutte.

- Italie: 1ère découverte en 1990 à Gênes.
Aujourd’hui présent dans 19 provinces. Introduit par des pneus importés.
Les zones les plus touchées sont la plaine du Pô, le lac de Garde, la
Vénétie et Rome.

- France: 1ère découverte en Normandie en 1999 dans un entrepôt de pneus usagés. Risque important d'invasion à partir de l'Italie


 


 


Cycle de vie du ver


Les filaires sont des parasites vivant dans le sang
qui circule dans le cœur du chien et dans les vaisseaux avoisinants.
Elles peuvent mesurer de 10 à 30 cm de long, atteignent la maturité de 6
à 7 mois après l’infection et vivent pendant 5 à
7 ans environ. Une fois adultes, les filaires logées
dans le cœur se reproduisent et leurs progénitures, que l’on appelle
"microfilaires", circulent dans le sang de l’animal infecté. Lorsqu’un
moustique femelle pique un animal infecté
pour se nourrir de son sang (insecte hématophage),
il ingurgite également les microfilaires qui s’y trouvent.

Au cours des deux ou trois semaines qui suivent, les
microfilaires se développent en larves infectieuses à l’intérieur du
moustique. Ensuite, lorsque celui-ci se nourrit à nouveau, il peut
transmettre ces larves à un chien en santé en
le piquant. Ils ne les inoculent pas. Les larves
sortent activement de la trompe de l'insecte. En même temps, de
l'hémolymphe est excrétée et recouvre les larves, les protégeant ainsi
de la dessiccation. Les larves, ensuite, pénètrent
dans la peau par le point de ponction de la trompe
du moustique ou par des follicules pileux. Les larves atteignent la
circulation sanguine du chien nouvellement infecté et parviennent à son
cœur, où elles deviennent adultes et peuvent atteindre jusqu’à
35 cm de longueur. Le ver du cœur peut causer des
dommages importants au cœur et aux poumons de votre animal et, sans
traitement, la dirofilariose peut être mortelle.


Le cycle en résumé, et en image:

• les adultes vivent dans le ventricule cardiaque droit (4).

• les larves passent dans le sang du chien et le moustique ingère les larves lors de son repas sanguin (5)

• au bout de 10 à 30 jours la larve infectante gagne les glandes salivaires du moustique (6).

• Ainsi quand le moustique pique un autre chien, il transmet la larve infectante (1).

• La larve migre ensuite dans l’organisme du chien pendant des mois avant d’atteindre le cœur (2).

• Elle se transforme en adulte en trois mois (3).

• Le processus se répète ensuite dans le même ordre






Les symptômes de la dirofilariose (Dirofilaria immitis) comprennent:


Fatigue (le chien est facilement épuisé)

une perte de poids

une toux chronique.

Poils rugueux

La présence des filaires peut être décelée à l’aide
d’analyses sanguines. Dans les cas plus avancés de la maladie, on a
plutôt recours à l’échographie et à la radiographie.

Toute atteinte cardiaque chez un chien vivant ou
ayant séjourné dans une zone d’endémie devrait faire penser à la
Dirofilariose comme diagnostic différentiel.

Si l’animal n’est parasité que par quelques vers
adultes, l’infestation peut passer inaperçue. La maladie n’apparaît
qu’en cas d’infestation massive, sous forme d’insuffisance cardiaque,
les vers empêchant le fonctionnement
normal du cœur. La complication la plus grave est
l’embolie pulmonaire, qui se produit lorsqu’une partie des vaisseaux
pulmonaires est brutalement obstruée par un parasite ou un caillot.
L’embolie pulmonaire peut conduire à la mort brutale de l’animal.


Le traitement est possible mais complexe; il
requiert une surveillance étroite du médecin vétérinaire en raison de
ses effets secondaires possibles. L’élimination des vers adultes se fait
avec de l’Immiticide. Ce traitement n’est pas
sans risque, les vers morts peuvent causer des chocs
allergiques ou des embolies. Des traitements pour accompagner la
destruction des parasites seront donc prescrits.









Dirofiloria immitis

 


Prévention:


L’importance réside donc dans la prévention de l’infestation. Plusieurs méthodes existent.

En comprimés:

Milbémax (attention, molécule concernée par MDR1),
un vermifuge polyvalent qui peut prévenir l’infestation si on le donne
tous les mois. Préférer la sélamectine, dont l'interaction avec la
glyco-protéine-P est bien moindre que pour l'ivermectine.

Une étude réalisée par l'Université allemande de
Giessen a montré que la concentration de sélamectine dans le cerveau de
souris mutées pour MDR1 est 5 à 10 fois celle des souris non mutées,
alors que pour l'ivermectine, la concentration atteint 36 à 60 fois
celle des souris non mutées [2]

En Pipettes:

Stronghold ou Advantix pour une application
mensuelle. Ils ne préviennent pas directement les filaires mais ont un
effet répulsif.

En injection: Guardian SR dont la couverture
protectrice de longue durée est intéressante pour les chiens vivant en
zone endémique. il procure une protection de 6 à 8 mois (médicament à
largage progressif).


Attention: Ces médicaments font appel à une molécule potentiellement dangeureuse pour les animaux concernés par la mutation MDR1.


En ce qui concerne la prévention, il existe des
colliers à base de deltaméthrine qui préviennent les piqûres de
moustiques pendant 6 mois (Scalibor).

Attention: la deltaméthrine appartient à la
famille des pyréthrinoïdes. Leur toxicité pour les poissons et d’autres
organismes aquatiques a d’importantes répercussions au niveau du rejet
des déchets.

Contre-indications

Ne pas utiliser chez les chiots de moins de 7 semaines.

Ne pas poser le collier sur un animal présentant des lésions cutanées étendues.

Ne pas administrer aux chiens ayant des antécédents d'hypersensibilité aux pyréthroïdes.

Les pyréthrinoïdes sont toxiques pour le chat


 


Dirofilaria repens


On la rencontre couramment dans le tissu
sous-cutané chez le chien et le chat dans des régions du sud de
l’Europe, d’Afrique et d’Asie. C’est la filaire la plus commune au
Nigeria. La filariose sous-cutanée affecte également l’Homme.


Principaux signes cliniques:

Le parasite se localise dans le tissu conjonctif
sous-cutané, où il se déplace librement, s’accouple et produit des
microfilaires sanguicoles.

Exceptionnellement, chez le chien, l’adulte peut
provoquer la formation d’un nodule. Parfois les microfilaires peuvent
être à l’origine de lésions cutanées prurigineuses simulant une dermite
pseudo-eczémateuse.

Elle se manifeste par un prurit, avec ou sans
lésions eczématiformes et possibilité de nodules sous-cutanés
prurigineux, les vers adultes logeant au sein de profonds kystes
sous-cutanés.


 






 


Références:


  • [1] Surveillance et contrôle du moustique tigre originaire d’Asie, Aedes (Stegomyia) albopictus, au Tessin: Cliquez ici
  • [2] Brain penetration of ivermectin and
    selamectin in mdr1a,b P-glycoprotein- and bcrp- deficient knockout mice.
    (J Vet Pharmacol Ther. 2009 Feb;32(1):87-96.) Institute of Pharmacology
    and Toxicology, Justus Liebig University of Giessen, Giessen, Germany Cliquez ici
  • CBIP Vet - Lutte contre les nématodes et les cestodes des carnivores domestiques, cliquez ici
  • AFMPS - Caractéristiques des Produits (notices scientifiques), cliquez ici
  • AFMPS - Agence Fédérale des Médicaments et des Produits de Santé, cliquez ici
  • AFMPS - Banque de données des médicaments à usage vétérinaire autorisés, cliquez ici
  • ENV Lyon - Dermatologie parasitaire du chien: Dirofilaria repens, cliquez ici


 


 


Nota:


  • Ceci est un exposé documentaire de vulgarisation qui ne saurait remplacer une consultation vétérinaire.

    Il ne peut avoir pour but de se substituer au
    praticien, qui demeure le seul apte à formuler un diagnostic.

    Collie online décline toutes responsabilités
    découlant de l'utilisation, l'appréciation ou l'exploitation des
    informations diffusées dans ces pages. Les informations présentées ne
    sont pas nécessairement exhaustives et restent
    du domaine général sans relation avec quelque cas
    particulier propre à personne physique ou morale.


Protection contre les tiques


 


4 axes de prévention pour une protection à la fois
passive et active, tout en sachant qu'il n'existe pas de protection
idéale contre les tiques.


  1. Traiter préventivement en zones à risques et périodes d'activité des tiques
  2. Ausculter son chien au retour d'une balade
  3. Surveiller le comportement de son chien.
  4. Vacciner (éventuellement)

 


1- traiter préventivement en zones à risques


Les tiques ont 2 pics d'activité au printemps et en
automne. Elles sont alors à l'affût au sommet des herbes en quête d'un
hôte pour s'y fixer.

Nous l'avons vu lors de la description des tiques,
une période d'une dizaine de jours avec des conditions climatiques
favorables (hygrométrie à 75% et températures clémentes) peut multiplier
par 20 la population moyenne de tiques attendue sur les aires de
présence de l'acarien.

Eviter dans ces périodes bois, et zones proches des
bois, réduira le risque de voir son chien récupérer des tiques. De
préférence, marcher au milieu des chemins. Eviter le contact des
branches basses, des fourrés, genets, fougères et taillis.

En période d'activité, les concentrations de tiques
atteignent 500 tiques par 100 m² dans l'Est de la France ou en Bretagne.
Ces concentrations pouvant être très variables d'une parcelle à l'autre
et d'une année à l'autre, il n'est pas possible de dresser une carte
type des zones à risque.


Toutes les tiques ne sont pas vectrices d'agents pathogènes, ni des mêmes agents.


  • Une étude menée en région lyonnaise sur les tiques découvertes sur les chiens font apparaître que:

    Ixodes ricinus représente 66 %, R. sanguineus 22 % et D. reticulatus 16 % [7]



  • Une autre étude menée au printemps 2009 en Vendée dans le cadre d'une thèse (thèse Valentin Deprez 2009):

    Ixodes ricinus y représente 44%, Dermacentor
    marginatus 42%, Dermacentor reticulatus 2% et Haemaphysalis punctata 11 %
    [8]



  • Chez les carnivores domestiques, les principales
    espèces de tiques observées en Belgique sont Ixodes ricinus et Ixodes
    hexagonus. Plus rarement, moins de 1% des individus, on retrouve
    Rhipicephalus sanguineus et Dermacentor reticulatus [9]

Ces résultats montrent que Ixodes ricinus est cosmopolite et est l'espèce majoritairement retrouvée sur nos chiens.

Ce résultat est intéressant pour la probabilité de
transmission d’agents pathogènes, puisque Ixodes ricinus transmet la
Borréliose de Lyme (20% à 30% de tiques porteuses de Borrelia
Burgdorferi), alors que Dermacentor reticulatus et Rhipicephalus
sanguineus sont vecteurs de babésiose qui provoque la piroplasmose
mortelle pour
les chiens.


Une stratégie de protection médicamenteuse
doit-être initiée dans les zones à risque et pendant les périodes
d'activité des tiques.

Du fait de sensibilités différentes entre les tiques
et les puces, certains insecticides spécifiques sont inactifs sur les
acariens, c'est le cas des nitrophénylguanidines comme l'imidaclopride.

La recommandation d'usage de répulsifs doit être accompagnée des mesures suivantes :


  1. Adapter le rythme des applications à l'activité des vecteurs présents sur la zone géographique visitée ou de résidence,
  2. Ne pas mélanger les produits,
  3. Ne jamais associer 2 produits.

Un répulsif est une substance qui induit chez le
vecteur, la tique, un mouvement de retrait. Les répulsifs sont classés
parmi les biocides (directive CE 98/8) à côté des insecticides, des
herbicides et des fongicides qui représentent les principales familles
de pesticides à usage non agricole.

La perméthrine, pyréthrine synthétique dérivée du
chrysanthème, est une molécule synthétisée à partir d'huiles
essentielles qui entre dans la composition de la plupart des spécialités
anti-tiques proposées pour les chiens. Les répulsifs ne tuent pas en
général les vecteurs
mais ils modifient leur perception olfactive
vis-à-vis de leur hôte.

Pyréthrinoïdes: ils sont facilement
utilisables car peu toxiques, chez le chien. En revanche, la toxicité
chez le chat est connue. Ils ont une rémanence variable (quelques jours à
plusieurs semaines) selon les formulations galéniques. De nombreuses
molécules sont commercialisées : perméthrine, deltaméthrine
fluméthrine, fenvalérate


Anti-parasitaires naturels à action répulsive :


Spécialités sans insecticide et qui ne contiennent que des principes actifs d'origine naturelle.

A base de géraniol, aussi appelé rhodinol, il
constitue une majeure partie de l'huile de rose et de palmarosa. Il est
également présent dans les huiles essentielles de géranium, citron et
citronnelle.

Il est obtenu par distillation fractionnée à partir du Cympobogon Winterianus Jowitt (citronnelle).

Le géraniol est un répulsif naturel.


  • Hb-Line Contact un spot-on à appliquer
    directement sur la peau de l’animal, en suivant une ligne depuis la
    nuque, le long de la colonne vertébrale et jusqu’à la base de la queue.
  • Ilectine Spot On - Collier et Spray

    Composition : Géraniol 1% (M/M) autres composés d'origine végétale 4%. Excipient QSP 100%

    Contient un complexe d'huiles essentielles breveté
    ayant une efficacité démontrée contre les puces, les tiques, les
    moustiques et les phlébotomes. Ilectine Spot On lutte contre
    l'installation des parasites sur le chien.
  • Prosectine Spot On

    Indications : anti-parasitaire et insectifuge en
    spot-on pour le chien à base d'actifs 100 % d'origine naturelle.

    Composition : géraniol (CAS 106-24-1 : 0.1 gr/l).

    Les pipettes de Prosectine contiennent un mélange
    d'essences et d'extraits naturels qui repoussent les puces et les tiques
    plus de 4 semaines sans affecter l'odorat de votre chien.
  • Rhodeo Spot On

    A base de Rhodinol (géraniol) et Pyrèthre naturel.

    Effet rémanent : 30 jours.

    Ne pas utiliser Rhodeo sur les femelles allaitantes et les animaux de moins de 4 semaines.

Les différentes spécialités basées sur le produit
naturel qu'est le géraniol n'ont pas une durée d'efficacité aussi longue
qu'annoncée par les fabricants.

Selon les tests réalisés avec différentes
spécialités décrites ci-dessus : Une protection réelle de 8 jours a été
obtenue, alors que la durée annoncée est de 4 semaines Des tests
réalisés sur 6 chiens entre mi-septembre et mi-octobre (températures
douces et absence de pluie).


 


Biocides : Insecticides et/ou repulsifs [9]


Les insecticides sont des substances actives ou des
préparations ayant la propriété de tuer les insectes, leurs larves
et/ou leurs œufs.

Un répulsif est une substance destinée à repousser
et induire un mouvement de retrait chez certains animaux jugés
nuisibles, comme les moustiques et les mouches, ou, dans le cadre de ce
dossier, la tique.

Les répulsifs sont classés parmi les biocides
(directive CE 98/8) à côté des insecticides, des herbicides et des
fongicides qui représentent les principales familles de pesticides à
usage non agricole.

Leurs principes actifs ne sont pas dénués d'effets
secondaires : irritation cutanée notamment. La toxicité chronique qui
correspond à l'absorption de faibles doses d'un toxique répétées sur une
longue période (plusieurs mois à plusieurs années), n'est généralement
pas prise en compte. Or, certaines
substances, le fipronil en particulier, ont la
particularité de persister longtemps dans l'organisme en se fixant dans
les graisses. [15]


Perméthrine + imidaclopride


  • Advantix Spot On

    Antiparasitaire en pipette à large spectre (puces,
    moustiques, phlébotomes) et répulsif sur tiques, moustiques et les
    phlébotomes.

    Advantix® possède une efficacité acaricide et
    répulsive persistant pendant 4 semaines (Rhipicephalus sanguineus,
    Ixodes ricinus) et 3 semaines (Dermacentor reticulatus).

    Advantix® associe deux principes actifs : l’imidaclopride et la perméthrine

    L’imidaclopride est un insecticide qui appartient à
    la famille des néonicotinoïdes. L’imidaclopride est efficace contre les
    puces et tous leurs stades larvaires que l’on retrouve dans
    l’environnement de l’animal

    La perméthrine est un pyréthroïde à la fois
    acaricide et insecticide Elle a également une action répulsive contre
    les tiques, les moustiques et les phlébotomes. Cela réduit le contact
    entre le chien et ces parasites, donc le risque de piqûre et de
    transmission de maladies vectorielles.

    Advantix® doit être appliqué sur la peau de
    l’animal. A la suite d’une application topique, la solution se répand
    rapidement sur toute la surface du corps du chien. Les deux substances
    peuvent être détectées sur la peau et les poils de l’animal traité
    pendant 4 semaines après l’application.

    Ne pas utiliser chez les chats. ne pas traiter les
    chiots âgés de moins de 7 semaines et pesant moins de 1,5 kg.

Perméthrine


  • Dog-Net Spot Chien

    Traitement préventif et curatif des infestations
    par les tiques et les puces. La durée de protection contre la nouvelle
    infestation par ces parasites est d'un mois.

    Précautions d'emploi : ne pas utiliser chez le
    chat. Ne pas utiliser chez les chiots de moins de 2 semaines. Dangereux
    pour les crustacés et les poissons.
  • Ectoline Spray (perméthrine 2%),
  • Aérosol insecticide Francodex (perméthrine) élimine les puces et les tiques,
  • Defendog spray (Virbac). Protection 30 jours contre les tiques.

Bioalléthrine (pyréthrinoïde de synthèse)


  • Spray Antiparasitaire Clément Thékan

    Propriétés : la bioalléthrine, pyréthrinoïde de
    synthèse potentialisée par le pipéronyl butoxyde, est très active sur
    les parasites externes (puces, tiques, poux, aoûtats).

    Conseils d'utilisation : pulévriser directement sur le pelage de l'animal.

Deltaméthrine (pyréthrinoïde de synthèse)


  • Scalibor (Collier)

    Le Collier Scalibor est très efficace contre les
    tiques, agents de transmission de la piroplasmose, de l’ehrlichiose et
    de la maladie de Lyme. La deltaméthrine agit à tous les stades de
    développement : larve, nymphe et adulte.

    Le Collier Scalibor garantit une protection contre
    les phlébotomes (Phlebotomus perniciosus) pendant 6 mois. Scalibor
    protège ainsi contre la leishmaniose.

    Indications : chez les chiens, affections à
    parasites sensibles à la deltaméthrine : prévention des infestations par
    les tiques pendant 6 mois, prévention des piqûres de phlébotomes
    pendant 5 mois, prévention des piqûres de moustiques (Culex pipiens)
    pendant 6 mois.

    Le collier doit être posé une semaine avant l’introduction du chien en milieu infesté.

    ne pas utiliser chez les chiots de moins de 7 semaines.

    L’utilisation de la spécialité chez la femelle gravide est déconseillée.

Tétrachlorvinphos


  • Tétratic Collier Antiparasitaire Chien

    Indications : traitement des ectoparasites du chien, notamment les puces, les tiques et les chats

    Efficacité : 3 mois

    Composition : tétrachlorvinphos 11 g, excipient qsp 100 g.

    Précautions d'emploi : ne pas utiliser chez le chat. Ne pas utiliser chez le chiot de moins de 3 mois.

Amitraz


  • Preventic (Collier)

    Propriétés : collier à action spécifique contre
    les tiques. L'Amitraz, principe actif du collier Préventic, a la
    propriété d'entraîner le détachement puis la mort immédiate des tiques.

    Elimine les tiques chez le chien (pendant 4 mois).

    Il doit être bien ajusté et porté en permance pour
    permettre une diffusion régulière et continue du principe actif sur
    tout le corps.

    Usage externe. Ne pas faire avaler. Ne pas utiliser chez le chat.

Dichlorvos + fénitrothion


  • Tiquanis (Spray)

    Tiquanis est un antiparasitaire externe

    Son activité rémanente prolongée permet d'éviter la ré-infestation des animaux pendant 8 à 10 jours.

    Composition : dichlorvos 2.4 g, fénitrothion 4 g, excipient qsp 100 g de solution active.

    Eviter le traitement des femelles allaitantes. Il
    est déconseillé d'associer Tiquanis aux inhibiteurs de cholinestérases,
    aux phénothiazines, aux tranquilisants dérivés des phénotiazines et à
    tout autre agent inhibant la transmission neuro-musculaire.

Fluméthrine + propoxur


  • Kiltix (Collier)

    Le collier doit être porté en permanence. Efficace pendant 7 mois.

    Composition (pour un collier de 45 g) : fluméthrine 1.013 g, propoxur 4.5 g

    Indications : affections à parasites sensibles à
    la fluméthrine et au propxur et élimination des tiques et des puces chez
    les chiens

Pyriprole


  • Prac-Tic Spot-on (Novartis). Protection 4 semaines.

Fipronil


  • Frontline

    Composition : fipronil 268 mg,

    La résistance au fipronil développée par les
    tiques ne permet plus au Frontline d'offrir une protection efficace.

Metaflumizone + amitraz


  • Promeris Duo Spot on (Fort Dodge)

    Ce produit contient une toute nouvelle molécule appelée metaflumizone.

    L’amitraz exerce son effet sur les tiques très
    rapidement, dès les 24 premières heures, réduisant ainsi le risque de
    transmission de maladie. Ce produit est annoncé efficace 3 à 4 semaines
    en fonction de l'espèce de tique: Ixodes ricinus, Ixodes hexagonus,
    Rhipicephalus sanguineus, Dermacentor reticulatus et Dermacentor
    variabilis.

    Nota : Nouvelle molécule pour laquelle aucune information n'est disponible à ce jour.



Advantix spot-on, simple d'emploi et procurant 4
semaines de protection, est une spécialité souvent conseillée par la
profession vétérinaire.

Les résultats en termes de protection des chiens,
notamment des chiens de chasse fortement exposés, sont excellents.
L'Advantix est la protection qui semble faire l'unanimité au sein des
personnes ayant des animaux dont l'exposition aux tiques est forte
(chiens de chasse notamment).


Toxicité du fipronil (Basf) et de l’imidaclopride (Bayer):


Ces substances se retrouvent en agriculture
commercialisées sous le nom de REGENT (Fipronil) et de GAUCHO
(Imidaclopride).[10] [11]

Le Fipronil n'est pas soluble dans l'eau et a la particularité de se fixer dans les graisses.

Autre désavantage des 2 molécules : elles ne sont
pas répulsives et contamines les insectes si elles sont répandues dans
la nature.

Malgré les progrès réalisés, les insecticides
restent responsables de nombreux problèmes tant pour l'environnement que
pour la santé humaine (possibilité de résidus dans les eaux de
distribution ainsi que dans les aliments). De plus, l'utilisation
massive d'insecticides depuis plus d'une trentaine d'années est à
la base de la sélection de populations d'insectes
résistants (Nauen et al., 2003).

La quantité totale de fipronil commercialisée au
travers des spécialités à usage agricole en France de 1998 à 2004 a été
de 286,115 tonnes, avec un pic en 2001 correspondant à 60,794 tonnes de
fipronil.

Le fipronil, abondamment utilisé par l'agriculture
depuis sa commercialisation en 1994, a sans doute provoqué la résistance
des tiques à cette molécule.

La quantité de fipronil mise sur le marché français
au travers des spécialités Frontline en 2004 est de 2 310 kg

Etude sur le rat : c’est principalement dans la
graisse que le fipronil ou ses métabolites sont retenus. Dans une
moindre mesure, on retrouve des résidus dans les surrénales, le
pancréas, la thyroïde et les ovaires (source AFSSA).

Des essais de toxicité à long terme à doses répétées
ont été réalisés chez le rat et le chien pendant une durée d’au moins
un an avec le fipronil ou son métabolite MB 46513. Ils mettent
principalement en évidence des signes de neurotoxicité (nervosité,
tremblements, convulsions),
aux doses supérieures à 1 mg/kg p.c./j, chez le
chien et le rat [3]


Recommandations générales concernant l'utilisation des anti-parasitaires :


Par ailleurs, il convient de rappeler que le
propriétaire qui traite son animal doit avoir conscience d’utiliser un
médicament vétérinaire et doit connaître les bonnes pratiques
d’utilisation de ces médicaments antiparasitaires externes

Causes d'effets indésirables :

Surdosage, utilisation de produit périmé, différents
médicaments vétérinaires administrés simultanément, mauvaise
utilisation de la spécialité.


Recommandations particulières vis-à-vis de MDR1 pour les races concernées par la mutation :


Aucune toxicité en relation avec la mutation MDR1
n'a été identifiée avec aucune des molécules utilisées dans les
anti-parasitaires externes. [18]

Etant externes, des précautions sont à prendre
vis-à-vis du milieu naturel (abeilles, organismes aquatiques, chats)

Et d'une manière générale :

L’utilisation de ces spécialités chez la femelle gestante est déconseillée.

Ne pas utiliser sur les chiots. (Dossier MDR1: Liste des molécules, cliquez ici)



Nota :

Promeris Duo Spot on
(Fort Dodge) fait appel à une nouvelle molécule, la metaflumizone, pour laquelle aucune information n'est disponible à ce jour.


Chimioprévention


  • Imidocarbe utilisé en prévention

    L'imidocarbe (Carbesia ND) est utilisé
    systématiquement par 98 % des cliniques (La lomidine est utilisée
    occasionnellement) dans le traitement de la piroplasmose. Ce même
    produit peut aussi être utilisé en prévention. La dose injectée est
    alors plus importante que lors d'un traitement d'une piroplasmose. La
    durée de protection
    est de 4 à 6 semaines. Selon les constations
    faites en milieu vétérinaire, la chimioprévention à l’imidocarbe est
    parfois utilisée (18 %) et se révèle pourtant efficace dans 93 % des
    cas.

    Le principe de la chimioprévention est
    d'administrer le médicament avant le contact de l'animal réceptif avec
    l'agent parasitaire dans le but de prévenir l'apparition des signes
    cliniques de la maladie. Une méthode plutôt destinée à des chiens dont
    on est sûr qu'ils seront fortement exposés au risque dans les semaines
    à venir.

 


2- ausculter son chien au retour d'une balade


Au retour d'une promenade dans la nature, il est
recommandé d'inspecter la fourrure de votre chien à la recherche
d'éventuelles tiques.

A noter :

Le type de fourrure (poil court, intermédiaire ou
long) n'offre pas de protection particulière contre les tiques. La
répartition est sensiblement équitable entre les 3 types de fourrures.

Selon l'étude réalisée en milieu vétérinaire en
région Rhône-Alpes, plus de 50% des tiques sont trouvées sur la tête ou
le poitrail des chiens. Cette répartition correspond aux zones
prioritairement en contact avec la végétation dans laquelle circulent
les chiens. [7]








Il est important de retirer les tiques en cours de gorgement.

La probabilité de transmission d’un agent pathogène
par morsure de tique augmente avec le temps de fixation de la tique.

Borrelia burgdorferi, bactérie responsable de la
Borréliose de Lyme, envahit les glandes salivaires lors du début du
repas de la tique sur un hôte. Cette invasion se produit en moyenne une
vingtaine d’heures après le début du repas avec des variations selon les
espèces bactériennes (Piesman et Gern, 2005).

On estime ainsi qu’une tique retirée dans la journée
n’a pas eu le temps de transmettre Borrelia burgdorferi.

Tandis que l’inoculation des Babesia a lieu en fin
de repas (Maslin et al., 2004). Il semble que la transmission des virus
prenne au moins 36 à 48 heures, quant aux rickettsies, elles se
multiplient dans les glandes salivaires et sont, à ce titre,
immédiatement transmissibles (Chastel, 2007). [1]



Le tire tique, petit crochet en plastique, reste le meilleur moyen pour enlever une tique.

Glisser le tire-tique sur la peau de manière à
emprisonner la tique entre les 2 petites mâchoires du tire-tique.

Faire tourner le tire-tique selon l'axe de son
manche, peu importe le sens. En quelques tours la tique lâche prise.


Attention :

Ne jamais utiliser de produits chimiques:
ether, alcool, huiles, etc. En réaction au stress provoqué par cette
agression, la tique risque de régurgiter sang et salive contenant des
agents infectieux.

Ne jamais prendre une pince à épiler ou ses doigts. En comprimant la tique, vous risquez de la forcer à régurgiter sang et salive.


Toujours utilisez les petits crochets (vendus en pharmacie, chez votre vétérinaire, ou sur site web spécialisé).


 


3- Surveiller le comportement de son chien.


Au moindre signe : urine foncée, chien abattu, vomissements, chien qui a mal quand on le touche, consulter le vétérinaire.

Le traitement est rapide et efficace :

L’imidocarbe (Carbesia ND) qui est utilisé
systématiquement par 98 % des cliniques (La lomidine est utilisée
occasionnellement) dans le traitement de la piroplasmose.

A noter :

L'imidocarbe qui permet de soigner rapidement un
chien de la piroplasmose est également utilisée en prévention (voir plus
haut).

Une injection permettant de protéger le chien
pendant plusieurs semaines. Il ne s'agit pas d'un vaccin, mais de
chimioprévention. [17]


Rappel Piroplasmose :

La Babésiose ou piroplasmose : après une courte
incubation de 2 à 5 jours, apparaissent : forte fièvre (souvent 40°C),
abattement, faiblesse, couleur brune des urines. Ces seuls signes
incitent nombre de vétérinaires exerçant en zone d’endémie
piroplasmique, à traiter le chien contre la piroplasmose.

Lorsque vous détectez un changement de comportement
de votre chien et que vous constatez chez lui les symptômes ci-dessus,
abattement, perte d'appétit, urine foncée, surtout si vous avez remarqué
une tique ou si cet état intervient après une sortie en campagne…Il
s'agit d'une urgence, il faut immédiatement emmener votre
chien chez le vétérinaire.

Il réalisera les examens nécessaires, notamment un
frotti sanguin et un examen microscopique, afin de mettre en évidence le
parasite et de confirmer le diagnostic. Un traitement efficace et
rapide existe, il s'agit d'effectuer une injection, sous la peau ou dans
les muscles, d'imidocarbe (carbésia), une molécule active contre les
babésioses.

Si le traitement est précoce, les résultats sont
spectaculaires, et le chien retrouve un état normal en quelques heures.

Les symptômes présentés ci-dessus, habituellement
considérés comme caractéristiques sont présents dans moins de 30 % des
cas [2].

Les autres signes cliniques sont des troubles
digestifs (vomissements, diarrhée), cutanés, hémorragiques (rétine,
peau), locomoteurs (boiteries), ou rénaux.

Un chien peut contracter une piroplasmose plusieurs
fois durant sa vie. Les séquelles de chaque épisode de piroplasmose
viennent alors s’ajouter aux séquelles de la babésiose précédente, et le
chien devient rapidement un insuffisant hépato-rénal sévère.

Les traitements allopathiques restent inévitables en raison de la gravité de cette maladie parasitaire.


 


4- Vacciner (éventuellement)


La vaccination reste le sujet hautement polémique de cette rubrique.

Elle a ses partisans pour la protection qu'elle
offre face à une maladie potentiellement mortelle pour les chiens.

Elle a ses détracteurs qui lui reprochent manque
d'efficacité, effets secondaires, coûts élevés, mais surtout, de masquer
les symptômes si jamais une piroplasmose venait à se déclarer.

Son coût élevé et son efficacité des plus relatives, en rendent son usage discuté et discutable.


Concernant le manque d'efficacité, une confusion entre les 2 vaccins que sont Pirodog et Nobivac Pro en est sans doute la cause.

Pirodog (Laboratoires MERIEUX), le 1er vaccin contre
la piroplasmose, a effectivement une efficacité réduite, autour de 70 à
80%.

Nobivac Pro (Intervet Schering-Plough), nouveau
vaccin disponible depuis 2007, aurait une efficacité de 95%.[12] [13]
[14]

Une étude terrain a été menée en France entre juillet 2005 et août 2006.

Cette étude portant sur 195 chiens, y compris 51
chiens à antécédents de piroplasmose, suivis par 10 vétérinaires
praticiens. Les départements ont été sélectionnés parmi ceux les plus
touchés par les babésioses canines (89, 33, 42, 26, 09, 47, 40, 65, 17).
Les résultats préliminaires
montrent qu’au cours de cet essai plus de 95 % des
chiens vaccinés avec Nobivac® Piro n’ont pas présenté de signes
cliniques de piroplasmose.

(sources : Réseau d'Epidémiosurveillance
Parasitologique du Chien RESPAC - ENV Lyon / Intervet Schering-Plough
Animal Health)


Nobivac® Piro est un vaccin qui stimule fortement
le système immunitaire. Cela peut entraîner des réactions générales
(syndrôme fébrile, douleurs musculaires, apathie) pendant 24-48 h après
l’injection, ou des réactions locales (oedèmes, nodules, douleur au
point d’injection), durant quelques jours.

Il est recommandé par le laboratoire de ne vacciner
que les chiens en bonne santé (Est-on toujours sûr que le chien est en
bonne santé ?). En particulier, les porteurs symptomatiques chroniques
devront être identifiés et traités avant la vaccination à l’aide de
substances qui n’interfèrent pas avec la réponse
immunologique.

En outre, la vaccination avec Nobivac Piro n’empêche
pas l’infection. Par conséquent, une forme bénigne de babésiose due à
B. canis peut survenir. Si des symptômes légers évoquant une babésiose
surviennent et persistent plus de 2 jours, demander conseil à un
vétérinaire (source Intervet Schering-Plough).

C'est sans doute le point qui alimente le plus la
controverse : "Le vaccin ne couvre pas à 100% et cache malheureusement
les premiers symptômes et finalement lorsque l'on découvre qu'il a la
piroplasmose, des organes sont déjà bien touchés."

Nombreux sont les vétérinaires à ne le conseiller
que pour les chiens qui sont tous les jours dans les bois et les chiens
de chasse.


 


Bilans climatiques


La météo jouant un rôle majeur dans l'évolution des populations de tiques, voici le bilan annuel 2010 pour la France [4].

Globalement, ce bilan montre des conditions défavorables pour les tiques.

Bilan global de l’année 2010 :

Avec une température annuelle proche de la moyenne
de référence 1971-2000, l’année 2010 devrait s’inscrire en France
métropolitaine comme l’une des plus fraîches de ces deux dernières
décennies, probablement la plus fraîche depuis 1996. Ces températures
moyennes relativement basses ont d’ailleurs
concerné l’ensemble de l’Europe du Nord.

Sur les onze premiers mois de l’année, le cumul des
pluies sur l’ensemble de la France est légèrement inférieur à la
normale. Ce diagnostic global masque toutefois quelques disparités : les
précipitations ont été nettement déficitaires du Centre à l’Aquitaine
alors qu’elles ont été
souvent excédentaires sur le sud-est du pays.


  • Avril :

    La température moyenne mensuelle s'est montrée
    très douce avec une anomalie positive de +1,7 °C par rapport à la
    normale, grâce à une dernière semaine très chaude. Ce sont surtout les
    températures maximales qui contribuent à cet excédent. Ce mois d'avril
    2010 se classe ainsi parmi les plus chauds depuis
    1950 mais loin derrière 2007 (+4,3 °C) ou encore
    2009 (+2,0 °C). La pluviométrie d'avril a connu un déficit généralisé
    sur l'ensemble du pays, avec localement des cumuls inférieurs à 30 % de
    la normale.



  • Mai :

    En raison d'une fraîcheur omniprésente durant les
    deux premières décades du mois, les températures moyennes ont connu une
    anomalie de -0,7 °C. Il faut remonter à 1996 pour rencontrer un mois de
    mai aussi frais. De nombreux records de froid ont été battus le 4 et le 5
    mai dans la moitié sud. Le mois de mai a été
    généralement sec à l'ouest d'un axe Bordeaux -
    Charleville-Mézières et, dans une moindre mesure, sur le Limousin et de
    la Champagne à la Franche-Comté. Par endroits, les précipitations n'ont
    pas atteint la moitié de la normale.



  • Septembre :

    Le mois de septembre a été plutôt frais cette
    année avec une température moyennée sur la France accusant une anomalie
    de -0.4 °C. Cet écart est légèrement plus marqué sur le Nord-Est où il
    atteint -1.0 °C. Les précipitations ont été assez contrastées selon les
    régions
    : la Corse, le Poitou-Charentes et le nord de
    l'Aquitaine ont connu un mois sec avec des cumuls parfois deux fois
    inférieurs à la normale. A l'inverse, les pluies ont été excédentaires
    en Île-de-France, Bourgogne, Champagne-Ardenne et en Auvergne.



  • Printemps (mars-avril-mai) :

    Moyennée sur la France, la température du
    printemps demeure proche de la normale, avec une anomalie positive de
    0,2 °C. La douceur d'avril a contrasté avec la fraîcheur observée en
    mars et surtout en mai. Ce printemps 2010 a présenté des cumuls de
    précipitations déficitaires sur la moitié nord et l'ouest du
    pays.



  • Automne (septembre-octobre-novembre) :

    Malgré quelques périodes douces notamment au début
    d'octobre et de novembre, la température moyenne sur l’ensemble de
    l'automne est proche de la normale. Comme en 2009, la pluviométrie de
    l'automne a été contrastée : les précipitations ont été souvent
    inférieures aux normales des Vosges aux
    Alpes du Nord et des Deux-Sèvres à l’Indre. Elles
    ont affiché un excédent sur la Bretagne, l’Auvergne, les Landes, les
    Pyrénées-Orientales et localement sur le Sud-Est.

 


Lumière du jour, température et hygrométrie [16]


Ces trois facteurs majeurs ont une influence sur
l’habitat (impact sur la distribution des tiques), les périodes
d’activité, et l’abondance des tiques (prolificité). Par exemple,
ensoleillement prolongé et température plus élevée sont plus favorables à
R. sanguineus expliquant sa répartition dans le Midi
et le Sud-Ouest de la France.


///////

Généralités


Les tiques sont des acariens hématophages (qui se
nourrissent de sang). Leur taille, 3 à 6 mm en moyenne (jusqu'à 3 cm
pour certaines espèces tropicales), en fait les plus grands
représentants de l'ordre des acariens. Elles transmettent une trentaine
d'agents pathogènes, dont quelques-uns qui nous
intéressent directement pour provoquer des maladies chez nos chiens,
tout autant que chez l'être humain.

Les tiques figurent parmi les plus importants
vecteurs de maladies de la planète. A l'inverse des moustiques, les
tiques sont en contact longtemps (7 à 10 jours) avec des hôtes
diversifiés par lesquels ils vont assurer la diffusion des agents
pathogènes.
Ainsi, les germes circulent d’une population
réservoir d’hôtes vertébrés aux tiques qui vont les transmettre à
d’autres hôtes vertébrés. La longévité exceptionnelle de la tique en
fait à la fois
un bon vecteur et un excellent réservoir.



La tique est un vecteur pour 4 maladies que sont:


  • PIROPLASMOSE ou Babébiose (toute la France)
  • MALADIE DE LYME ou Borréliose (toute la France)
  • EHRLICHIOSE CANINE (Midi de la France)
  • HEPATOZOONOSE canine (Sud-Est de la France)
  • L'encéphalite à tiques est une pathologie
    qui touche essentiellement l'homme, de rares cas d'infections ont été
    rapportés chez le chien, mais la plupart de ces précédents rapports se
    sont avérés erronés.
    (Est de la France)

 


Les maladies vectorielles :


Une maladie vectorielle est une maladie qui est
causée par un agent parasite transporté et inoculé ou déposé par un
autre être vivant qui est appelé le vecteur de cette maladie. Ce vecteur
est un organisme qui ne provoque pas lui-même
la maladie mais qui répand l'infection en
transportant les agents pathogènes d'un hôte à l'autre.

Borrelia burgdorferi est l'agent pathogène de la
Borréliose de Lyme. Le vecteur est la tique Ixodes ricinus
majoritairement répandue en France.

Le grand danger est la piroplasmose :

Babésia canis est l'agent pathogène de la Babésiose,
ou piroplasmose, une maladie qui peut se révéler fatale.

La tique s'infecte en prélevant du sang sur un
animal atteint et va transmettre le parasite et la maladie en piquant un
chien sain. Deux tiques sont vecteurs de cette grave maladie :
Dermacentor reticulatus et Rhipicephalus sanguineus.


 


Biotope :


D'une manière générale, la végétation dans son
ensemble constitue le biotope des tiques : forêts, bois, les hautes
herbes des prairies, de la plaine jusqu'à la moyenne montagne (1400
mètres). Les endroits verdoyants et humides dans une région tempérée où
la température est comprise entre.7°C
et 25°C constituent autant d'aires favorables au
développement des tiques.

Les tiques vivent dans le sol, ou au ras du sol
(feuillages, débris, branches et troncs secs) si la température est trop
basse (en dessous de 7°C) ou trop sèche.

A part la variété Rhipicephalus sanguineus de
distribution essentiellement méditerranéenne, les tiques ont besoin
d'eau et n'aiment pas les périodes sèches.

Les tiques ne montent pas dans les arbres pour se
laisser tomber sur leur proie. Leur besoin en eau les oblige à rester
près du sol.

La tique est généralement dépourvue d'yeux mais
possède des organes sensoriels (pores, soies) qui pourraient, estiment
les scientifiques, servir à analyser les effluves (gaz carbonique
notamment) des animaux et humains passant à proximité
et choisir leur proie.



 


Cycle de vie de la tique:




Les tiques ont une durée de vie très longue, avec un
cycle de développement s'étendant souvent sur plusieurs années, 2 à 4
ans en moyenne, mais pouvant aller jusqu'à à 7 ans si les conditions
climatiques ne sont pas favorables.
L'eau est leur seul besoin vital, et elles peuvent
l'extraire de l'air ambiant.

Les stratégies de survie des tiques profitent aux
virus qu'ils transmettent. La longévité exceptionnelle de la tique en
fait à la fois un bon vecteur et un excellent réservoir (Blaskovic &
Nosek, 1972).

Les tiques se développent en passant par quatre
stades évolutifs distincts qui nécessitent un apport en nourriture.

Si la plus grande partie de leur vie se passera sur
le sol (éclosion, métamorphose), la quête de nourriture pour permettre
leur transformation va les pousser à chercher un affût sur les
extrémités des herbes des prairies ou fougères des sous-bois dans
l'attente d'une proie (animal sauvage ou domestique, mollet d'un
promeneur).
Les tiques passeront la troisième partie de leur
vie, quelques semaines pour l'ensemble de leur existence, ancrées sur la
peau de mammifères (sauvages, d'élevage ou domestiques), d'oiseaux ou
de reptiles.

C'est au cours de ces périodes qu'elles perforent
l'épiderme grâce à un rostre pour se nourrir de leur sang. Elles peuvent
à cette occasion transmettre à leurs hôtes de nombreux agents
pathogènes connus (virus, bactéries,
protozoaires, nématodes) et parfois des neurotoxines
(responsables de paralysie à tiques).


 


Les 4 cycles de la tique :


  1. L'œuf :

    Certaines espèces pondent un très grand nombre
    d'œufs, plus de 20 000. La moyenne étant comprise entre 500 à 5000
    oeufs. Le taux de survie des tiques demeure très modeste, en raison des
    conditions climatiques et des prédateurs. Randolph
    et Craine (1995) estiment que 2000 oeufs sont
    nécessaires pour le développement de deux adultes.

    Si l'humidité est une condition essentielle de
    survie des tiques, trop d'eau favorisera le développement de champignons
    microscopiques qui vont parasiter et détruire les larves de tiques.
    Nymphes et adultes sont ensuite mangées par les oiseaux insectivores,
    des reptiles ou certains insectes.

    Plusieurs semaines peuvent se passer avant que la
    femelle ne commence à pondre si les conditions ne sont pas favorables.
    Il peut arriver que la femelle meurt avant d'avoir pondu.

    Les oeufs éclosent en 3 à 4 semaines.

    Au sortir de l'œuf, la larve se fixe sur un
    premier hôte (petits mammifères) qu'elle quitte après y avoir fait son
    premier repas, c'est-à-dire effectué sa première phase parasitaire.

    Ce 1er repas dure environ 1 semaine.
  2. La larve (qui n'a que 3 paires de pattes, griffues) :

    Elle mue alors au sol. Cette phase dure de 1 à 4
    mois. Elle va devoir trouver un nouvel hôte pour son repas nymphal, qui
    est la deuxième phase parasitaire.

    Ce 2ème repas dure environ 1 semaine. La mue qui
    va transformer notre larve en nymphe dure entre 1 et 3 ou 4 semaines.
  3. La nymphe (qui a 4 paires de pattes comme l'adulte mais est asexuée) :

    Les nymphes préfèreront prendre leur repas sur de
    petits animaux. Après quoi elle se laissera à nouveau tomber au sol pour
    effectuer la mue de transformation en adulte. Une mue dont la durée
    peut s'étaler sur une période comprise entre 2 semaines et 3 mois.
  4. L’adulte :

    Devenue adulte elle recherche un troisième hôte
    (grands mammifères) pour effectuer le dernier repas ou troisième phase
    parasitaire. Le stade adulte correspond à la maturité sexuelle. Les
    femelles adultes, environ deux fois plus grandes que
    les mâles, atteignent 4 mm de long. L'accouplement
    se fait sur l’hôte sur lequel ils se trouvent. Après l'accouplement, le
    mâle meurt tandis que la femelle gorgée de sang se laisse tomber à
    terre pour pondre ses œufs à l'abri.
    Cette ultime phase met fin à son au cycle de vie.

    Ce 3ème repas dure environ 1 semaine.




Nota :


  • Le cycle présenté ci-dessus est celui d'Ixodes ricinus qui est télétrope: 3 hôtes différents aux 3 stades de son cycle,
  • Dermacentor est ditrope : 3 hôtes mais seulement 2 espèces différentes,
  • Rhipicephalus sanguineus est monotrope : 3 hôtes, mais 1 seule espèce, le chien.

Le cycle dure généralement de 18 mois à 3 ans. Au
cours de cette période, la tique va passer la plupart de son temps à
jeûner. Les 3 repas sanguins sont uniquement imposés par le
développement de la tique pour les 2 premiers,
pour assurer la reproduction de l'espèce pour le
dernier repas. Elles sont très actives au printemps, puis en automne
lorsque les conditions climatiques sont idéales. Si le repas sanguin n’a
pas lieu, la tique peut rester au même stade de développement
et attendre une nouvelle période favorable qui peut
arriver seulement l’année suivante. Il est habituel d’observer des
périodes de famine de plus de trois ans. Ainsi, selon les conditions
environnementales, un cycle peut atteindre 7 à 8 années.


Les hôtes seront généralement des petits rongeurs
quand elles sont au stade de larve et jeune puis des cervidés à l'âge
adulte. Lorsque l'animal sauvage est porteur de bactéries, la tique les
aspire avec le sang et les stocke. Elle devient
alors un vecteur pour ces maladies. Les cervidés
sont les principaux animaux sauvages hôtes des tiques. Il est estimé que
1 cerf peut nourrir un million de tiques par an.

Les tiques adultes sont toujours plus porteurs de
pathogènes transmissibles que la nymphe et la larve. Chaque repas
donnant une possibilité supplémentaire à la tique de contracter des
germes.

Une étude suisse réalisée en 2004 montre que [2] :

- 30% des adultes (qui se sont plus souvent nourries
sur des mammifères tels que chevreuil, sanglier ou lapin) étaient
infectés contre 21 % des nymphes, qui se nourrissent plutôt sur des
oiseaux et micromammifères).

- Plus l'altitude est basse, plus les tiques sont
nombreuses à être infectées, et plus élevée est la diversité de
borrélias trouvées.


Une autre étude réalisée en 2002 au Pays Basque
espagnol ciblée sur la recherche des Borrélias a montré que 12,5% des
Ixodes ricinus (la variété de tique la plus répandue) adultes en
portaient, contre moins de 1% pour
les nymphes [3].


 


Les populations de tiques :


Les populations de tiques sont en augmentation rapide depuis la fin du XXe siècle.

Le réchauffement climatique, la modification des
biotopes ou la diffusion des parasites par l'accroissement des mobilités
humaines sont quelques exemples de causes d'augmentation de la présence
des tiques dans notre environnement.

Des chercheurs suédois ont pu montrer que chaque
augmentation de l'incidence de l'encéphalite à tiques chez l'être humain
a été significativement liée à une combinaison de deux hivers doux avec
printemps précoces et/ou automne
doux l'année précédant le nouveau pic d'incidence
[1]

Il a même été montré que les conditions climatiques
modifient le comportement des tiques. C'est la conclusion à laquelle
sont arrivés des chercheurs du CNRS de Marseille en étudiant des cas de
rickettsiose dans le midi de la France, dont
une épidémie en avril 2007 à Nîmes. Il est apparu
que les rickettsioses ont été beaucoup plus répandues lors des étés
chauds de 2003 et 2005. La conclusion, confirmée en laboratoire, est que
la tique qui pique habituellement
le chien, cherche plutôt des êtres humains lorsque
la chaleur s'élève [4].


 


Augmentation des populations de tiques:



Le réchauffement climatique favorise l'acclimatation
en altitude des tiques (jusqu'à 1400 mètres en Suisse). L'aire de
distribution des tiques va ainsi progressivement et considérablement
s'étendre en englobant toutes les zones de basse et moyenne
montagne.

L'utilisation massive de fongicides et pesticides
entraine une raréfaction des prédateurs des tiques: les guêpes
parasitoïdes et nombre d'espèces de champignons entomopathogènes et des
nématodes parasites des tiques.

Inversement, l'utilisation massive du fipronil dans
les cultures depuis 25 ans a rendu la tique résistante à cette molécule.

La spécialisation des terres agricoles pour la
production de céréales a renforcé la cohabitation proche entre les
tiques et leurs hôtes (sangliers, cervidés) dans toutes les zones où la
forêt jouxte les champs de céréales,
maïs notamment.


La tique, un acarien aux ressources insoupçonnées :

Des ressources complexes mobilisées dans un seul but: la survie de l'espèce.

La survie impose en premier aux tiques de maîtriser
la mobilité qui leur permettra de ne plus dépendre des conditions
climatiques défavorables.

Outre le repas fait en étant accroché sur son hôte
d'un temps, animal sauvage en général, les tiques exploitent ce temps de
fixation pour se déplacer passivement.

Les oiseaux leurs permettent de parcourir des
distances considérables. Les tiques restent accrochées sur eux pendant
leur vol et sont transportées parfois dans d'autres régions. Les tiques
infectées vont ainsi contribuer à propager bactéries ou virus que sont
Borrelia Burgdorferi, Ehrlichia, Bartonellas, Babésias ou le virus
de la Méningo-encéphalite à tiques (MET).

A noter que les oiseaux ne servent pas de réservoir à bactéries.

Des larves semblent aussi pouvoir se laisser transporter en aval par l'eau lors de crues.

Jean-Luc Perret, biologiste, a réalisé en 2003, dans
le cadre d'un Doctorat à l'Université de Neuchâtel, d'importants
travaux sur les tiques et a notamment étudié le déplacement des tiques
[5].

Avec l'aide de Peter-Allan Diehl et Michèle Vlimant
(Laboratoire de physiologie animale, Neuchâtel, Suisse) et de leur
microscope électronique, ils ont découvert que ces acariens dépourvus
d'yeux ne sont pas pour autant dépourvus de sens. Ils
possèdent des cellules qui jouent un rôle similaire à
celui de l'odorat (sur une patte) et des cellules photosensibles
permettant aux tiques de différencier les périodes diurnes et nocturnes.
Ces chercheurs pensent que ces capteurs photosensibles pourraient
même alerter les tiques sur la présence proche d'un
animal.

Jean-Luc Perret a fait d'étonnantes constations
après avoir recréé différentes conditions de vie en laboratoire. Aidé de
caméras infrarouges il a mis en évidence l'influence exercée par les
conditions climatiques sur les
acariens. Jean-Luc Perret a montré que les
déplacements des nymphes sont essentiellement nocturnes en profitant des
conditions d'humidité favorables. Certaines d'entre-elles peuvent
parcourir jusqu'à 9,6 mètres en une nuit.

Ces déplacements doublent (en moyenne) quand la
température passe de 15 à 25 °C (mesures faites en laboratoire). La
tique qui effectue un trajet moyen de 44 cm/nuit dans un environnement
humide à 15°C va parcourir jusqu'à 110 cm dans un air
plus sec à 25 °C.





La durée de la quête est également tributaire des conditions climatiques.

Les nymphes d'Ixodes ricinus restent à l'affût
pendant 20 heures dans un environnement sec. Ce temps d'affût double si
l'humidité et la température augmentent. Passé ce délai, elles
reviennent au sol pour se réhydrater dans la litière
humide avant de remonter sur leur poste d'attente au
sommet des herbes.

Jean-Luc Perret a également découvert que les
bactéries Borrelia Burgdorferi (agent infectieux responsable de la
maladie de Lyme) qui contaminent les tiques modifient leur comportement,
lui faisant penser qu'elles seraient peut-être capables de contrôler
l'acarien. Dans une atmosphère sèche, les tiques porteuses de la
bactérie
se déplaçaient plus souvent et sur de plus grandes
distances que les tiques non infectées. La nécessité pour la bactérie de
se développer et se diffuser rapidement expliquerait pourquoi elle
pousserait l'acarien à transgresser son cycle normal de fonctionnement
qui ne dépendrait plus uniquement des seules conditions climatiques.


/////

Les 3 principales familles de tiques


Les Ixodidés ; également dites "tiques dures" ;
regroupent la plupart des tiques que l'on va retrouver sur les animaux,
domestiques ou sauvages, et éventuellement sur l'Homme. Ils peuvent
transmettre à l'occasion d'une piqûre la Borréliose de Lyme
(principalement chez l'être humain, mais aussi chez le chien) et la
piroplasmose
(chien). Près de 700 espèces de tiques dures ont été
identifiées. Toutes sont hématophages, mais seulement quelques-unes
sont importantes, et dangereuses pour nous en raison des maladies
qu'elles sont en mesure de transmettre. 41 espèces ont été recensées en
France (Guiguen et Degeilh, 2001), 11 ont une action
parasitaire connue pour l'homme, mais seulement 4
sortes de tiques nous intéressent plus particulièrement car elles sont
responsables de la grande majorité des infections propagées.


  • Ixodes ricinus (principal genre rencontré en Europe)



  • Rhipicephalus sanguineus (la tique des chenils): très commune dans le Midi méditerranéen



  • Dermacentor reticulatus : France
    (Prévalence élevée en Normandie, en Poitou Charente, en Limousin et dans
    le Centre) à l'exception des départements méditerranéens (Roman et
    Sicart, 1957)



  • Dermacentor marginatus : Sud-Ouest, jusqu'à la Méditerranée et en Corse (Roman et Sicart, 1957)



  • Nouvelles espèces de tiques et de Babésia (Bourdeaux 2007) :

    - Ixodes hexagonus qui est largement
    présent en France semble être vecteur de Babesia annae (appelée aussi
    Theileria annae), décrite dans le Nord-Ouest de l’Espagne, et
    responsable d’une maladie très sévère avec un
    taux de mortalité très élevé.

Les identifier n'est pas chose aisée et doit se
faire à l'aide d'une loupe à fort grossissement qui permettra de mettre
en évidence les caractères morphologiques.

Le rostre est un des caractères morphologiques le
plus facile à étudier. Chaque espèce de tique ayant un rostre avec ses
particularités en taille et forme.

Ixodes ricinus est longirostre : rostre terminal plus long que large.

Dermacentor est brévirostre : rostre terminal plus
large que long. La base du rostre (capitulum) est rectangulaire.





(photos: Parasitologie ENV Lyon)

 


Nota : Cette particularité, brévirostre ou
longirostre, influe sur la solidité de l'accrochage de la tique sur son
hôte. Une tique longirostre (Ixodes ricinus) sera plus difficile à
enlever qu'une tique brévirostre.


 


Les 3 sortes de tiques rencontrées en France :


Ixodes ricinus


  • Mâle : 2,4 à 2,8 mm de longueur
  • Femelle : 3 à 3,6 mm de longueur à jeun, jusqu’à 1,1 cm lorsqu'elle est gorgée de sang
  • Longirostre : rostre terminal plus long que large
  • Dépourvue d’yeux
  • C'est une tique télotrope : les immatures (larve
    et nymphe), vont se nourrir sur une grande variété d'espèces, petits
    mammifères et oiseaux, alors que les adultes sont très sélectifs et vont
    rechercher les grands mammifères.

    Ixodes ricinus accepterait plus de 300 espèces d'hôtes.
  • Elle est exophile : vivant dans le milieu extérieur (tiques sauvages)
  • Très hygrophile, elle aime les sous-bois, lisières de forêt ou prairies humides.

    Ixodes ricinus est un vecteur de la Borréliose de Lyme ainsi que de l'encéphalite à tique (TBE).








Ixodes ricinus


 


Cette espèce vit à proximité du sol (litière et
herbacées, parfois sur les basses branches d'arbres ou buissons) dans
les prairies et dans les forêts, bois, haies, broussailles et zones
boisées là où elle a pu être
transportée par des animaux tels que cervidés ou
sangliers.

La présence de cette tique est surtout observée dans
les forêts de feuillus à riche sous-bois, aux lisières de forêts et
dans les chemins forestiers. On peut aussi parfois la trouver dans les
jardins privés à l’intérieur
des villes.

Pour survivre et se reproduire, les tiques ont
besoin de conditions climatiques non desséchantes et d’animaux hôtes sur
lesquels se nourrir. Les tiques ne se mettent pas à l’affût au-delà de
23°C. L'hygrométrie doit être supérieure
à 75%. Ces conditions apparaissent réunies dans le
cas de pâtures où la végétation arborescente des abords peut à la fois
aider à maintenir une atmosphère humide et à attirer des animaux hôtes.
Les bois seraient
susceptibles de jouer le rôle de sources de tiques
(la forêt serait le réservoir primaire de tiques) pour les pâtures via
la circulation des animaux sauvages.


 





Ixodes ricinus, comme toutes les tiques se
développe en passant par plusieurs stades. Elle doit se nourrir de sang.
Les individus de chaque stade partent donc en quête d'une proie à
parasiter. La quête se fait durant la belle saison, de mai à septembre
essentiellement avec des variations selon la
latitude et l'altitude. Aux latitudes froides, la Finlande par exemple,
l'activité d'Ixodes ricinus est limitée à la période estivale en juin et
juillet. A l'opposé, la tique a aussi pris pieds en Afrique
du Nord. Son activité y est essentiellement
hivernale.

Le suivi de cette espèce en Suisse (depuis 1996) a
montré qu'elle est très sensible au climat et en particulier à la
douceur des températures hivernales et aux températures nocturnes de la
belle saison. Ainsi les tiques de l'ouest de la Suisse
escaladent les herbacées et entament leur quête de
proie dès février si la température moyenne de janvier dépassait 4 °C,
mais elles n'apparaissent qu'en mars si cette même température n'a pas
dépassé 2 °C.


Au-delà d'une certaine altitude, 1200 à 1450 m,
elles ne survivent pas. Tout comme dans les intérieurs des maisons où
l'hygrométrie est faible : en dessous de 70%, la tique meurt très vite
de desséchement.